Lorsque l'on met en place l'alimentation Seignalet ou qu'on change d'alimentation à cause d'intolérances ou d'allergies, un choix se pose naturellement lorsqu'il s'agit des aliments interdits: remplacer ou supprimer?
Autrement dit: faire semblant, faire sans ou faire autrement?
Faire semblant:
Remplacer ce que l'on avait l'habitude de manger par un substitut plus ou moins proche semble être la solution la plus facile: farine sans gluten dans les gâteaux, yaourts au lait de soja en dessert, pâtes au riz, pains sans gluten...
Si ce réflexe semble parfaitement justifié notamment au vu du nombre de produits de remplacement "sans gluten", "sans caséine", "sans lactose" qu'on voit fleurir en supermarché, il pose cependant une difficulté de taille, à savoir retrouver les mêmes sensations.
Il faut savoir que, à de rares exceptions près, les aliments de remplacement n'auront pas le même goût, pas la même texture que ceux que vous aviez pour habitude de consommer. Les pâtes au riz seront collantes et friables, le pain sans gluten parfois bien plus dense ou sucré que votre baguette habituelle, la margarine n'aura pas le même goût sur vote tartine que le beurre...
De ces expériences, il arrive souvent qu'on soit déçu, ce qui est bien naturel car vous aviez l'habitude de prendre votre voiture et maintenant vous devez soit faire sans, soit prendre une moto. La moto c'est bien mais l'hiver il fait froid, puis on ne sait pas bien s'en servir au début et enfin... ça remplit la même fonction que la voiture mais ce n'est pas du tout une voiture! Le résultat est rarement à la hauteur de vos attentes et vous collectionnez les déceptions, les frustrations, somme de la soustraction entre la sensation attendue et la sensation ressentie.
Être déçu une fois de temps en temps ça fait partie de la vie. Lorsque ça se produits trois fois par jour, tous les jours, ça commence à peser sur le moral. C'est comme du ski sur la wii, c'est moins bien qu'en vrai, c'est comme écouter son groupe préféré sur lecteur, c'est moins bien qu'un concert...
Être déçu une fois de temps en temps ça fait partie de la vie. Lorsque ça se produits trois fois par jour, tous les jours, ça commence à peser sur le moral. C'est comme du ski sur la wii, c'est moins bien qu'en vrai, c'est comme écouter son groupe préféré sur lecteur, c'est moins bien qu'un concert...
Alors faut-il toujours remplacer les aliments interdits par des équivalents?
Faire sans:
C'est comme arrêter de fumer, arrêter de regarder des idioties à la télé, arrêter de voir ses amis ronchons: il faut faire l'effort de changer ses habitudes mais une fois que c'est fait, on se sent souvent beaucoup mieux.
Manger est une habitude dont les mécanismes sont profonds, ils font écho à notre culture, à notre éducation, à notre maman, à notre survie. Quand on commence à modifier ce que l'on met dans son assiette ça peut parfois avoir de profondes répercussions: au début il peut sembler difficile, déroutant, de ne plus avoir de pain à table. Mais au bout d'une semaine, vous ne verrez plus la différence, il se peut même que, au bout de plusieurs semaines, vous vous sentiez soulagé, plus léger notamment après le déjeuner et le dîner.
Manger est une habitude dont les mécanismes sont profonds, ils font écho à notre culture, à notre éducation, à notre maman, à notre survie. Quand on commence à modifier ce que l'on met dans son assiette ça peut parfois avoir de profondes répercussions: au début il peut sembler difficile, déroutant, de ne plus avoir de pain à table. Mais au bout d'une semaine, vous ne verrez plus la différence, il se peut même que, au bout de plusieurs semaines, vous vous sentiez soulagé, plus léger notamment après le déjeuner et le dîner.
Faire sans c'est admettre que parfois on ne peut pas tout remplacer. Je pense au fromage qui, même si de délicieux fraw- ou faux-mages existent, restent parfaitement irremplaçables dans le goût, l'odeur et la texture.
Faire sans c'est apprendre à changer d'habitudes, à lâcher prise, à abandonner, consciemment, des aliments qui ne nous conviennent plus sans chercher à les retrouver. Au niveau psychologique et émotionnel, apprendre à dire "au revoir" ou même "adieu" est une épreuve parfois difficile, notamment pour les personnes qui ont vécu des deuils douloureux.
Dire adieu à certains aliments ne doit pas se faire le cœur lourd avec une envie persistante de poursuivre la relation alors qu'elle est devenue nocive, c'est l'opportunité d'apprendre à lâcher ce qui nous retient et se libérer pour s'aventurer vers d'autres pâturages!
Faire autrement:
Parce que supprimer des aliments de son alimentation peut créer un vide, un déséquilibre, je vous invite à employer une troisième option: faire autrement.
On ne remplacera pas la tartine pain-beurre-confiture au petit déjeuner par pain des fleurs-margarine-purée de fruits, on va carrément changer de programme! Manger une banane et un œuf à la coque par exemple avec quelques fruits secs.
L'idée c'est de remplacer sans copier, de renouveler ses idées et sa créativité culinaire, de découvrir de nouvelles saveurs en incluant par exemple dans votre alimentation le sarrasin ou le quinoa, de prendre plaisir à inventer des recettes et les faire découvrir à votre entourage.
Vous allez retrouver un équilibre sain en découvrant de nouveaux ingrédients, de nouvelles saveurs, de nouveaux plats que vous intégrerez à votre alimentation mais vous allez aussi prendre de nouvelles habitudes: prendre le petit déjeuner au calme, mastiquer, mettre en place un planning pour que chaque membre de la famille à son tour compose et prépare le dîner, prendre 20 minutes pour faire de la relaxation... Ce qu'on aura perdu dans nos vieilles habitudes on le gagnera dans de nouvelles!
J'espère que cet article vous aura inspiré et que vous trouverez votre équilibre entre substituer, abandonner et trouver de nouvelles idées pour des repas toujours plus savoureux et moteurs de votre bien-être intérieur et familial.
Super poste. J'ai vécu les trois phases et c'est vrai que maintenant je suis dans le faire autrement. Un retour d'expérience que je vous partage au niveau du lien social, c'est que lorsque je prépare un plat (sucré ou salé), soit je le nomme différemment pour éviter l'aspect comparaison ou soit je dis que c'est fait avec du gluten et compagnie. Croyez-le ou non, ça marche...
RépondreSupprimerEh oui, avec une nouvelle appellation les convives n'ont pas d'à priori sur le plat et l'accueillent forcément avec plus d'ouverture et le plaisir de découvrir quelque chose de nouveau.
SupprimerMerci pour ce retour d'expérience :)